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Western Pitcholine
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28 février 2012

On aura tout fait

Depuis que nous sommes arrivés aux US, certains de nos compatriotes avaient expérimenté le fameux "surbooking" américain (en gros ça consiste à acheter son billet, payer le prix, voir son compte débité plus vite qu'un clic de souris... Mais sans être sûr d'avoir une place à bord car les compagnies aériennes vendent plus de billets que de sièges, tout ça pour ne pas faire voler des avions 100% pleins). Nous, jamais. On avait parfois eu chaud aux fesses, un coup de sang mais finalement nous n'avions jamais manqué un vol. Trop contents, nous étions. Trop.

Mais il fallait bien que cela nous arrive aussi, histoire d'avoir toutes les cases cochées sur notre liste "ça vous est arrivé en expat". Alors voilà, les passeports des enfants étaient bientôt périmés et nous prévoyions  une petite virée au consulat de Houston. Ils ouvrent de 8h à 11h30 pour le public, du lundi au vendredi, sur rendez-vous (pratique). Nous prenons rendez-vous un vendredi pour les deux derniers spots de la matinée. Ils vont rater une journée d'école, ce qui sera déjà bien suffisant, d'autant que la semaine suivante les profs leurs font tout rattraper (ah oui, ce n'est pas une journée libre ! Malade, en visite, au consulat, même combat, ils doivent ensuite passer les tests manqués et récupérer leurs travaux... Autant dire que les enfants ne vont pas à l'école que quand c'est vraiment nécessaire). On se lève donc aux aurores car Continental propose un direct depuis Little Rock à 7h.

Bon, on aurait du sentir que les choses partaient mal dès le matin. D’abord Chloé nous a mis en retard de 10 minutes car la Miss avait pris tout son livre de science pour bosser... Alors que nous lui avons fait remarquer que la copie des simples pages concernées allégerait drôlement son sac. Ensuite nous avons encore perdu 5 minutes sur la route : il pleuvait et tout le monde roulait n'importe comment. Au guichet, sur les deux personnes en charge, une seule tenait la route (nous avions déjà fait notre check-in sur internet, nous avions aussi imprimé nos billets, il ne nous manquait que l'autocollant pour la valise !!! Ben c'était sa collègue - and only her - qui pouvait nous le donner, soit le détacher de la machine derrière le comptoir car l'enregistrement du bagage nous l'avions aussi fait nous mêmes à leurs automates. Or ladite dame bataillait avec un client qui avait raté son vol et c'était long à dépatouiller... Grrrr). Ensuite, fait tout à fait inhabituel dans notre creuse américaine, nous nous sommes retrouvés avec une queue longue comme le bras au passage des contrôles de sécurité. Là on a vraiment cru que nous allions rater notre vol vu que l’embarquement devait avoir commencé et que nous étions toujours dans la queue pour passer les contrôles !!! Nous avons fini en courant avec comme consigne « le premier qui passe ne s’occupe pas des autres et court jusqu’à la porte de l’avion pour les empêcher de fermer le vol », les autres arrivent !!!

Surprise ! En fait ils n’avaient pas encore commencé. Ah ben alors on va avoir du retard. La dame a demandé à 10 volontaires de bien vouloir ne pas embarquer car notre avion était trop lourd. 10 personnes ? Mais c’est énorme ! Et franchement à regarder autour de nous, il n’allait pas y avoir un séminaire d’obèses à Houston… On a commencé à se demander ce qu’ils fabriquaient. Après 40 minutes d’attente, elle s’est enfin décidée à retarder le vol. Nouvel horaire prévu pour le décollage : 8h30. Sachant que le vol dure 1h30, avec un premier rendez-vous à 10h30, ça commençait à être très chaud pour être au consulat à l’heure… J’ai attendu 8h (l’heure d’ouverture du consulat, vous vous souvenez ?) pour les appeler et les prévenir. Personne, le disque. 8h05, même chose. 8h10, idem et un sourire aux lèvres je n’ai pu m’empêcher de penser « ah c’est tellement bon de se sentir déjà un peu en France ! ». C’est vrai quoi, c’est sympa d’entendre le disque dire « vous pouvez joindre le consulat pendant les horaires d’ouverture de 8h à 11h30, du lundi au vendredi » et ne pas y arriver alors que justement tu téléphones pendant lesdits horaires… Bon à 8h15, j’ai lancé la cavalerie en appelant une amie, qui avait le portable de notre représentante en Arkansas, qui avait un numéro de poste direct d’une personne au consulat. J’ai fini par avoir quelqu’un, je me suis excusée et j’ai expliqué notre situation : on va être en retard. Bon là par contre le consulat, sympa, la personne nous a dit de ne pas nous inquiéter,  ils nous prendraient quand même.

Pendant ce temps, sans broncher, la dame de Continental nous a décalé le vol consciencieusement toutes les heures, demandant à chaque fois plus de volontaires qu’elle dispatchait ensuite sur d’autres vols. Au passage on nous a aussi dit que l’avion avait un problème de dégivreur et que donc il ne pouvait pas monter au dessus d’une certaine altitude… Euh, Laurent c’est « safe » comme histoire ça ? Le Paris-Rio qui a coulé, il n’avait pas eu le même problème ? Pas tout à fait, mais ce n’est pas terrible comme panne sur un avion. Le consulat a fini par nous dire qu’ils nous prendraient à n’importe quelle heure, encore fallait-il que nous arrivions avons la fermeture l’après-midi soit 15h30… Nous avons abandonné à 11h30 ! Continental n’a jamais annulé (on s’est dit que c’était sûrement parce que sinon ils nous devraient des indemnités) mais repoussait toujours le vol et rebookait tout le monde ailleurs. Nous aussi au final ! Nous avons recommencé le vendredi suivant. L'avion est parti à nouveau en retard, à nouveau le consulat au téléphone (là avec un numéro direct grâce à la dernière fois !), à nouveau les heures des rendez-vous manqués… Mais nous avons pu refaire les passeports des enfants cette fois ! Yes !

Depuis on tremble… Je viens de réaliser que pour les vacances de spring break nous allons à nouveau voler avec eux, pour un Little Rock-Houston, sur le vol de 7h… On aura une correspondance ensuite et une heure entre les deux vols. Autant dire que si nous partons en retard, nous ratons le deuxième avion.

Par contre on tire notre chapeau aux américains qui malgré la très nette impression d’être pris par les compagnies aériennes pour du vulgaire bétail et plus du tout pour des clients, n’ont pas bronché, ne se sont pas énervés, ne l’ont même pas insultée. On s’est amusé à imaginer la même situation en France…

 

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Commentaires
C
Ah bon ? C’était pas comme cela il y a 5 ans… En tout cas pas là nous habitions !
C
(ah oui, ce n'est pas une journée libre ! Malade, en visite, au consulat, même combat, ils doivent ensuite passer les tests manqués et récupérer leurs travaux... Autant dire que les enfants ne vont pas à l'école que quand c'est vraiment nécessaire). : euh... , Clau , pareil ici ... bon courage ! et bonnes crêpes demain !!!
P
Continental est très coutumier du fait à Little Rock. Les avions ne sont pas à l'heure et tant pis si vous avez une correspondance internationale à Houston. Pour les vols vers la France nous passons maintenant systématiquement par Atlanta avec Delta. Nous avons eu une seule fois un incident (panne d'ordinateur ce qui bien entendu ne permettait pas le décollage). Ce jour là les personnes du guichet se sont "décarcassées" pour trouver un itinéraire de remplacement. <br /> <br /> Cordialement
Western Pitcholine
  • Partis en expatriation avec deux loulous sous les bras, nous avons ajouté en chemin deux chats et un chien ! Voici une trace de notre vie quotidienne dans ce coin d'Amérique qui est pour un temps devenu notre "Home, sweet home"...
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