Fund raiser – part One

L’état n’intervenant pas beaucoup dans le financement des écoles, ces dernières organisent une fois par an des levées de fond pour récupérer des sous.

Samedi 7 mars, c’était notre école qui organisait cette soirée. J’avoue qu’en tant que français, nous sommes plutôt réticents à ce genre de soirées. Certaines familles y sont même allergiques…

Sous le regard français, on part du principe que l’on paye déjà des frais de scolarité, alors ce n’est pas pour redonner de l’argent plus tard dans la saison…

Mais du point de vue des américains c’est un moyen de faire participer les familles les plus aisées, sur la base du volontariat (rien n’est obligatoire ou fixé par avance), et d’en faire profiter toute la communauté puisque les fonds permettent soit de faire baisser l’ensemble des frais de scolarité (dont même de ceux qui ne peuvent (ne veulent !) rien donner…) soit ils permettent d’équiper l’école de nouveaux ordinateurs, livres ou que sais-je… et donc ils bénéficient à nouveau à l’ensemble des enfants (même de ceux qui ne peuvent (ne veulent) rien donner).

J’avoue aussi que l’année dernière nous n’y avions pas été, plus par peur du ridicule que contre le principe : on a eu connaissance du montant de certains dons… que nous ne ferons jamais !

Et puis cette année, on a changé d’avis !

D’une, on les connaît mieux, et s’il y a une chose que j’ai apprise c’est qu’ils ne sont pas aussi conservateurs que nous finalement… C’est plus le geste qui les touche que le montant donné, et ils partent du principe que tu as participé de ton mieux et c’est déjà très bien.

De deux, comme on fait partie des parents d’élèves, j’étais volontaire pour aider… Et ça aurait fait mauvais genre de ne pas venir à la soirée !

Nous y sommes donc allés.

Et on s’est beaucoup amusé !

Tout a commencé le vendredi, avec la mise en place de la salle. Rendez-vous était donné à 9h. Bibiche y était ! A 9h10…. Les fameuses 10 minutes que je n’arrive pas à couper !

J’aurai pu d’ailleurs n’arriver qu’à 10h puisque finalement il ne m’a fallu que 15 minutes pour exécuter la première tache que l’on m’a confié : mettre en place le bar !

Déjà là, j’ai commencé à me demander si c’était eux qui allaient doucement, ou si c’était moi qui allais trop vite…

Puis on a du attendre 10h… J’avais mis la garouille dans l’emploi du temps bien huilé de cette organisation. Aïe !

10h, c’était l’heure à laquelle ceux qui avaient rempli leurs voitures de objets que l’on allait mettre aux enchères arrivaient. On a donc déchargé les voitures…

-         Euh…. Vous n’allez par mettre de nappes sur les tables ?

-         Oui mais elles n’arrivent qu’à 10h et elles sont un peu en retard.

-         Mais on aurait peut-être pu les attendre ? Non, parce que là vous voyez on est en train de mettre les affaires sur des tables qui ne sont pas prêtes, et ensuite on va encore les bouger pour pouvoir mettre les nappes, et encore les re-bouger pour les remettre sure les tables…. Ca fait 3 fois le travail pour un truc qu’on pourrait faire une fois, non ?

-         ….. (pourquoi elle réfléchit celle là ?)

Ok. Je n’ai pas eu envie de faire 3 fois un travail juste pour m’occuper les bras…

J’ai donc rejoins l’atelier « préparation des feuilles pour les enchères ».

-         Bonjour ! Je peux vous aider !

-         Oh, oui, merci beaucoup ! Nous avons 300 feuilles à préparer et nous ne sommes que 3

-         C’est vrai ? Me voilà. Alors que faut-il faire ?

-         Ben Marylin est en train trouer les feuilles (une par une), et Pam de couper les rubans, il faut ensuite prendre une feuille et sa cartonnette, passer le ruban dans le trou, comme ça (on le faisait en même temps), puis le repasser et ti…. Mais vous l’avez déjà fini ?

-         Oui… euh… je suis désolée… je suis allée trop vite ?

-         Vous êtes rapide !

-         Vraiment désolée….

Bon à 12h30 on avait fini les 300 feuillets… Visiblement c’était l’atelier pour la journée. J’en ai profité pour m’éclipser… Rendez-vous chez le dentiste !

Conclusion : le taylorisme les a beaucoup formatés (c’est Charlie Chaplin dans les temps modernes)…. On est plus, mais beaucoup plus, polyvalents en France !